Restons optimistes devient le cri de ralliement préféré de tous les responsables qui subissent la crise économique, et qui n'ont d'autre solution à proposer que de faire croire que cela va passer et que tout ira mieux demain .
Les Ardennes sont particulièrement bien placée dans la crise actuelle, puisqu'elles sont un des rares département de France qui perd des habitants : conséquences immédiates, fuite des jeunes et des diplomés, vieillissement de la population qui reste . Sur le plan économique, une industrie qui repose en bonne partie sur la sous-traitance automobile met les Ardennes danse peloton de tête pour l'augmentation des chômeurs .
Ces places de choix dans la chute démographique et dans l'augmentation du chômage, on s'en passerait bien !
Le seul avantage que l'on peut en retirer c'est d'avoir les meilleurs représentants dans la catégorie"restons optimistes"
Voici ce que déclare le président du conseil général lors de la cérémonie des voeux à Charleville-Mézières :
Le Président Benoît Huré a trouvé les mots justes pour donner de l'optimisme à toutes les forces vives du département: "C'est toujours après avoir traversé de telles épreuves que les sociétés inventent de nouveaux chantiers d'avenir, de nouveaux horizons et se trouvent de nouvelles solidarités".
Il y en a une page entière sur le site du conseil général, à la gloire de Benoît Huré(on est jamais si bien servi que par soi-même) .
On va inventer de "nouveaux chantiers d'avenir", de nouveaux horizons" sans même se poser la question des raisons de l'échec du projet libéral.
"pour l’instant l’heure n’est pas à chercher des coupables, se disputer sur les causes, se renvoyer les responsabilités. Quand il y a le feu, c’est le moment d’être dans la file de ceux qui apportent l’eau pour éteindre l’incendie."
Il y a bien le feu à la maison, et B. Huré fonce pour reconstruire sans se préoccuper des causes de l'incendie . Faudra-t-il attendre les catastrophes suivantes pour se rendre compte qu'il y a un vice de forme dans l'économie libérale, qui ne fonctionne que par cycles de "bulles" et de dépression ?
Avec des responsables politiques qui continuent à avancer à l'aveugle sans analyser les causes de la crise traversée, c'est assez difficile de rester optimiste .